Sorti aux défuntes éditions Sans Détour, le Codex de l’Innommable est un supplément pour la 7ème édition de L’Appel de Cthulhu (reprise depuis par Edge). Quoique… En effet, ce livre facilement disponible à prix raisonnable sur le marché de l’occasion ne contient pas de caractéristiques propres au jeu de rôle et le rend du coup intéressant pour l’AdC, bien sûr, mais aussi comme source d’inspiration pour d’autres jeux que ce soit d’horreur, de fantastique ou même de fantasy. Et bien sûr, pour les lecteurs non-rôlistes mais amateurs des oeuvres de H.P. Lovecraft et de belles illustrations horrifiques.
Les mécanismes ou caractéristiques, eux, sont dans le Manuel du Gardien (chez Sans Détour ou chez Edge) qui comprend d’autres monstres mais se retrouve donc complété par ce Codex pour ceux présents ici.
Le Codex de l’Innommable est en fait constitué de deux ouvrages anglais parus chez Chaosium et qui avaient été traduits chez Descartes sous les titres de Les Monstres de Cthulhu et Les Créatures des Contrées du Rêve. On retrouve donc ce découpage sous la forme de deux grosses parties, chacune d’eux commençant par un amusant petit guide destiné aux étudiants en arts occultes pour faire un peu de dichotomie cthulhuesque, si j’ose dire.
Abondamment illustré, ce tome est très réussi graphiquement, surtout que je préfère globalement la patte (griffue ?) artistique de Sans Détour à celle d’Edge(qui reprend le design de Chaosium, il est vrai).
Les principaux monstres et créatures (ou même entités) du Mythe sont là, comme ces Byakhees que certains de mes joueurs reconnaîtront…
Les célèbres Fungi de Yuggoth, les chiens de Tindalos, les Ghasts et Goules, Araignées de Leng, Maigres Bêtes de la Nuit, Shoggoth, Peuple Serpent… la liste est longue et complétée par Shub-Niggurath, Yog-Sothoth, Nyarlathotep et bien d’autres…
Sur chaque page, plusieurs paragraphes donnent des détails (parfois un peu trop succincts) sur la bestiole et la met en regard de la taille d’un homme. D’ailleurs, en fin de tome, une illustration plus générale reprend tout cela et compare toute les tailles, ce qui est assez impressionnant.
Ce tome se termine également par une bibliographie imaginaire destinée aux chercheurs en occultisme (avec des références ne se cantonnant pas aux années 20, d’ailleurs).
Plus un artbook qu’un supplément de jeu de rôle, ce petit volume hautement recommandable de 130 pages est signé Sandy Petersen pour les textes et Loïc Muzy, Mariusz Gandzel et Claire Delépée pour les illustrations très réussies.
Petit bémol, il y a des coquilles ou fautes d’orthographe sur plusieurs pages et sur mon édition la page 68 est dupliquée et se retrouve aussi à la place de la 86. Dommage…
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